La Bonne nouvelle du Royaume, l’Evangile, revêt une importance capitale pour les êtres humains. Que l’on soit en situation de pauvreté ou de richesse, qu’on soit analphabète ou lettré, qu’on soit dirigeant ou dirigé, nous avons tous besoin d’être plongés dans la Parole. Cela a été le cas de Manaën (Actes 13.1). Il avait grandi avec Hérode Antipas, il était donc membre de la famille royale.
Dans notre texte, Félix (procureur romain de Judée, élu par l’empereur Claude pour remplacer Cumanus) est mentionné. L’émeute de Jérusalem est l’événement qui a entraîné l’introduction de Félix dans le récit des Actes, soit parce qu’il était intéressé par l’Évangile, soit parce qu’il était tout au plus intrigué. En effet, s’il envoya chercher Paul qui lui parla de la foi en Christ, il n’est pas évident que l’écoute de l’évangile fut une priorité pour Félix.
Paul fut enfermé dans la salle de justice d’Hérode pendant cinq jours, jusqu’à ce que ses accusateurs arrivent à Césarée (Actes 23:33-35). Le procès débuta, mais Félix décida de reporter le jugement après avoir entendu le témoignage de Tertulle et le discours de Paul pour sa défense (Actes 24:1-22). Il explique son retard par le fait que Lysias n’était pas encore arrivé, mais en réalité, il recherchait des pots-de-vin pour la libération de Paul.
Félix écoute donc Paul. La durée de cette visite et la profondeur de la discussion ne sont pas connues. Selon la version Parole, nous savons simplement que “Paul se met à expliquer comment vivre pour plaire à Dieu, comment être maître de soit” (v. 25), comme le dit la version Parole de Vie..
Cependant, le discours de Paul gêne Félix. Il paraît presque avoir peur. Il congédie donc Paul en lui disant qu’il le reverrait à un moment opportun pour en discuter plus en détail. D’ailleurs, «chercher assez fréquemment, pour s’entretenir avec lui. » (v. 26). Selon le récit, Félix ne fut probablement pas intéressé par le message de Paul. Il avait d’autres priorités. Il envoya régulièrement chercher Paul dans l’espoir de récupérer quelques fonds de ce dernier.
À l’instar de Félix, de nombreuses personnes semblent être attirées par le message de l’Évangile, mais finalement, elles cherchent quelque chose de différent. Peut-être se rendent-ils à l’Église, mais quelles sont leurs raisons?
Souvent, leur intérêt n’est qu’une simple curiosité. Ils ont la possibilité de croire en Dieu, mais ils ne consacrent pas de temps à élargir leur confiance en lui.
La principale surprise de cette histoire réside dans le manque de priorité de Félix. Sa vie matérielle est davantage supérieure à sa vie spirituelle. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas le salut de son âme, mais s’approprier les ressources de Paul. C’est intéressant d’ailleurs que ce “gouverneur” de la Palestine ne puisse pas extorquer Paul et le dépouiller de son argent. Il est également évident que Paul ne se présentait pas comme un « réfugié » comme me le disait un jour quelqu’un, mais plutôt comme un homme d’affaires (ancien fabriquant de tentes) qui n’avait semble-t-il pas de difficultés financières.
Ainsi, Félix n’hésite pas à le faire venir régulièrement devant lui. Il désire sa fortune… Cependant, Paul ne le lui remet pas. Les priorités de Félix sont entièrement mal placées. “Quand j’aurai le temps”, affirme une version.
Quelles sont vos priorités? Vos centres d’intérêt? Est-ce que vous accordez la priorité à la méditation de la Parole de Dieu? Est-ce que vous ne lisez que les passages qui vous conviennent ou est-ce que votre vie est guidée par l’ensemble du conseil de Dieu? Est-ce que vous vous immergez dans la Parole et en faites un élément essentiel de votre emploi du temps quotidien? Êtes-vous prêt à suivre les instructions de l’Esprit dès qu’Il vous parle ou vous Lui répondez: “Quand j’aurai le temps”?
Voilà ce que nous sommes sensés faire: choisir les bonnes priorités. Aucune priorités n’est aussi importante que celle de recevoir Jésus comme Seigneur et Sauveur de votre vie. Aujourd’hui encore, si vous avez des oreilles pour entendre, n’endurcissez pas vos coeurs, et écoutez ce que Dieu vous dit, obéissez à sa voix, et ne Lui dites pas: “Quand j’en trouverai l’occasion, je Te suivrai”