Les gens alors s’approchaient de l’estrade, et souvent, s’agenouillaient et priaient au Seigneur. Pendant ces moments, chacun parlait à Dieu, et recevait ce dont ils avaient besoin. Aujourd’hui, dans beaucoup d’églises, on n’a plus le temps, soit parce que l’on a pris trop de temps pour chanter, soit parce que les gens doivent rentrer à la maison, et en fin de compte, une partie de ce que Dieu veut accomplir dans la vie des gens ne se réalise pas. Mais nos aînés, eux, prenaient tout le temps qu’il fallait pour offrir leur coeur à Dieu et pour recevoir de Lui.

Lorsque l’on allait à l’Autel, on y versait son coeur au Seigneur. Comme Anne. Elle vida son coeur, parla de son désir immense d’avoir un enfant, promettant au Seigneur de le lui rendre en le consacrant à son service. C’est là, à l’Autel, qu’Anne reçut la réponse à sa prière : elle aura un enfant, il sera prophète, et de son ministère sortiront des rois et d’autres prophètes.

C’est aussi à l’autel que nous exprimons notre foi inébranlable en Dieu. Non pas une foi vacillante, mais une foi qui tient ferme. Pas une foi comme cet homme qui venait toujours à l’autel et qui priait au Seigneur en lui parlant des « toiles d’araignées » qui représentaient le péché dans sa vie. Il disait tout le temps au Seigneur : « Je t’en prie, enlève toutes ces toiles d’araignées de ma vie ». Chaque fois, c’était la même chose. Un autre homme s’agenouillait toujours à côté de lui à l’autel, et il l’entendait toujours dire : « Je t’en prie, enlève toutes ces toiles d’araignées de ma vie ». Un jour, alors qu’ils sont tous deux à l’autel, et que le premier homme recommence sa prière habituelle, l’autre l’interrompt et commence à prier : « Seigneur, ne t’occupe pas des toiles d’araignées, il suffit que tu le débarrasse de l’araignée ! Comme cela il ne viendra plus t’importuner avec la même prière. »

Non, ce ne sont pas nos doutes que nous confions au Seigneur à l’Autel, mais notre foi. A l’instar de Concetta (non d’emprunt), une jeune femme de mon église qui avait une tumeur maligne au sein. Alors que les médecins étaient perplexes, elle alla à l’autel, cria à Dieu, et commença à réciter toutes les promesses concernant la guérison, l’une après l’autre. Son coeur était rempli de la parole de Dieu, et l’Autel était l’endroit où elle pouvait transformer ces paroles en guérison pour son corps. Oui, elle est guérie, toute la gloire en revient au Seigneur.

C’est devant cet Autel, qui souvent se présente comme un simple banc devant l’estrade de l’église, ou les marches mêmes de l’estrade, où les gens rencontrent la présence de Dieu d’une manière plus intime et plus profonde. C’est là, que face à face avec Dieu, ne prenant pas compte de ceux et celles qui sont à côté, ils reçoivent de nouvelles révélations provenant du Père, et contemplent sa grandeur. Là, à l’autel, face à Dieu, nous nous trouvons face au Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs. Celui qui était, qui est et qui revient, celui qui est l’Alpha et l’Omega, c’est-à-dire, celui qui détient toute la puissance de l’univers entre ses mains. C’est vers lui que nous nous avançons lorsque nous nous approchons de l’Autel. Tel ce jeune homme, atteint d’une maladie musculaire qui l’empêchait de marcher, et le confinait sur une chaise roulante. Un jour, après avoir rencontré de nombreuses fois le Seigneur à l’Autel, il était seul dans sa chambre, il se leva et se mit à marcher, ce qu’il ne faisait plus depuis plusieurs années.

Finalement, c’est à ce même Autel, que l’on apprend une des plus grandes leçons de vie chrétienne, à savoir que c’est là que se forge notre humilité, c’est là que nous nous rendons compte que sans Lui, nous n’y arriverons pas, c’est aussi là que nous pouvons Lui rappeler combien nous dépendons chaque jour de sa grâce, de son amour et de Lui.