Ministère Parole Vivante

Plus que 25 cents… plus toutes les promesses de Dieu

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Un des missionnaires les plus populaires, et pour moi, les plus importants, fut Hudson Taylor. Je devais avoir environ 15 ans lorsque j’ai lu une première biographie de cet exceptionnel homme de Dieu, homme de foi, et formidable missionnaire.

(Photo credits: https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Hudson_Taylor#/media/File:Hudson_Taylor_age_21.jpg)

Né à Barnsley, dans le Yorkshire, en Angleterre, Hudson Taylor a senti dès l’âge de 17 ans que Dieu l’appelait en Chine. Pour se préparer, il lut tout ce qu’il pouvait sur la Chine, il étudia la médecine, mais aussi, il apprit le chinois en analysant l’Evangile de Luc en Chinois en le comparant avec l’anglais. Concernant cette étape de préparation personnelle, il écrit:

J’ai commencé à me lever à cinq heures du matin, ce qui m’oblige à me coucher tôt le soir. Je dois étudier si je veux aller en Chine. Je suis tout à fait décidé à y aller et je fais tous les préparatifs possibles. J’ai l’intention de me mettre au latin, d’apprendre le grec et les rudiments de l’hébreu, et d’obtenir autant d’informations générales que possible. J’ai besoin de toutes vos prières.

Il partit en Chine pour la première fois pour son premier mandat entre 1853 et 1860. C’était dans le sud-est de cet immense pays, en servant au sein d’une société d’évangélisation chinoise, fondée sous l’inspiration de Karl Gützlaff, le premier missionnaire protestant en Chine (1803-1851 – mort à Hong Kong).

Durant son premier séjour dans l’empire du milieu, Hudson épouse Maria Dyer, qui lui resta fidèle jusqu’à la mort de celle-ci, 12 ans plus tard.

Contraint de rentrer au pays (Angleterre) en 1860 pour des raisons de santé, la champ missionnaire, le sien, celui de cette Chine qu’il aimait tellement, avec les millions de Chinois vivant dans les provinces où l’Evangile n’avais jamais encore été annoncé, restait toujours dans le coeur de Hudson.

En 1865, il retourne en Chine. Sa vision pour ce pays ne faisait que grandir. Avec une grand foi, et des ressources très limitées, il fonde sa propre société missionnaire, la fameuse China Insland Mission (CIM) – nom changé en 1964 en Association des missionnaires d’outre-mer (Overseas Missionary Fellowship) et ensuite est redevenu OMF International en 1993.[ L’OMF International continue d’innover dans la région du monde qui connaît les changements les plus spectaculaires, que ce soit en s’adressant à plus de 100 groupes de population, en travaillant avec des enfants défavorisés, en cherchant de nouveaux moyens d’évangéliser les laissés-pour-compte de Manille, en enseignant et en influençant des étudiants à Taïwan et en Indonésie, en étant les premiers à témoigner parmi les Malais dans le sud de la Thaïlande, en traduisant la Bible ou en vivant comme « sel et lumière » (Matthieu 5:13-14) dans des pays qui ne sont pas ouverts au service missionnaire traditionnel. Les missionnaires de l’OMF International consacrent leur énergie à la construction d’une église forte dans les pays d’Asie de l’Est.]

Débutant cette société missionnaire avec 22 missionnaires, très vite, celle-ci se développa de part l’inspiration de Taylor, par son charisme et ses innovations dans le champ missionnaires, en une mission Très vite, il développe une société missionnaire pleine de vie. Au début, ils étaient 22 missionnaires, mais au fur et à mesure que l’oeuvre se développa, notre jeune missionnaire recruta de nombreux autres missionnaires. Au moment de sa mort en 1905, la CIM comptait 825 missionnaires couvrant les 18 provinces de Chine, et plus de 300 stations missionnaires et des milliers de Chinois (environ 25000), convertis au Christianisme.

La CIM était dirigée par un homme de foi. Un homme qui avait appris à compter plus sur Dieu que sur les hommes. Un jour, Taylor écrit à son épouse qui était restée en Angleterre, et lui dit: “il ne nous reste plus que 25 cents…. plus toutes les promesses de Dieu”. Ainsi, il laissa son emprunte et sa philosophie du ministère au sein de cette société missionnaire: Une dépendance missionnaire exclusive vis-à-vis de Dieu; aucun salaire garanti; une identification étroite avec les Chinois (dans leur mode de vie); une administration missionnaire gérée depuis le champ missionnaire (en Chine donc), et non en Angleterre; une foi évangélique inter-dénominationnelle; et l’accent placée sur la diffusion de l’évangile partout où s’est possible en Chine.

Il ne nous reste plus que 25 cents…. plus toutes les promesses de Dieu

Une grande partie du succès de Hudson Taylor et la CIM est la manière dont l’immersion de Taylor dans la langue et la culture chinoises est devenue un fil conducteur tout au long de sa vie et de son ministère – et non le type d’hyper-contextualisation moderne que nous envisageons aujourd’hui et qui compromet le contenu doctrinal au nom de l’accommodement culturel.

Pour Taylor, atteindre les Chinois ne pouvait se faire qu’en suivant l’exemple de Paul qui, dans 1 Corinthiens 9, cherchait à être « tout » pour tout le monde afin de sauver le plus grand nombre possible. Spurgeon, son grand ami, a écrit à propos de grand pionier missionnaire:

Si Paul rencontrait un Scythe, il lui parlait en langue barbare et non en grec classique. S’il rencontrait un Grec, il lui parlait comme il le faisait à l’Aréopage, dans un langage adapté à l’Athénien raffiné. Il était tout pour tous les hommes, afin d’en sauver quelques-uns par tous les moyens. Qu’il en soit de même pour vous, peuple chrétien. Votre seule tâche dans la vie est d’amener les hommes à croire en Jésus-Christ par la puissance du Saint-Esprit, et tout le reste doit être subordonné à ce seul objectif. Si vous parvenez à les sauver, tout le reste viendra à point nommé. M. Hudson Taylor, un cher homme de Dieu, qui a beaucoup travaillé dans la Chine intérieure, trouve utile de s’habiller comme un Chinois et de porter une natte. Il se mêle toujours aux gens et, dans la mesure du possible, vit comme eux. Cela me semble être une politique vraiment sage. Je peux comprendre que nous gagnerons une congrégation de Chinois en devenant aussi Chinois que possible ; et si c’est le cas, nous sommes obligés d’être Chinois pour les Chinois afin de sauver les Chinois. (The Soul Winner, 214)

C’est bien un des éléments principaux qui contribuèrent au succès de Taylor. Il fut le premier missionnaire à s’habiller comme les autochtones, et donc à s’immiscer aux gens qu’il comptait gagner pour Christ; et non à importer une culture, et un style de vie occidental et colonial.

Mais ne nous trompons pas, et probablement c’est la leçon la plus importante que nous devons retenir aujourd’hui. Alors que de nombreuses églises tentent le tout pour le tout, et préfèrent plus se remplir que de conduire les gens à Christ, et cela, en n’ayant aucun scrupule à compromettre la prédication de l’évangile, nous devons toujours nous rappeler que c’est Christ que nous annonçons, et non une église qui s’adapte aux nons-croyons, dans le seul but d’être grande et remplie chaque dimanche.

Taylor s’est adapté à la culture, aux coutumes, à l’habillement et au langage des gens, mais la parole de la croix est restée sans compromis et sans embellissement. Et à cet égard, il n’y a pas de raccourci. Pour lui, ce qui sauve, ce n’est pas le fait d’appartenir à une église, aussi louable soit la fréquentation de l’église, mais le Sang de Christ qui nous purifie de tout péché.

Lorsque nous apportons l’évangile, que ce soit dans une ville ou dans une nation, nous ne devons jamais perdre de vue que ce n’est pas nous qui sauvons le monde, mais c’est Jésus; nous ne devons pas oublier que ce n’est pas la culture de notre pays que nous devons apporter aux gens (si bonne soit-elle), mais la culture du Royaume; ce n’est pas la technologie ou le media qui est notre message, mais la foi dans le sacrifice complet et total de Jésus sur la Croix.

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