C’était dans une petite église aux États-Unis. Le pasteur, un homme de grande capacité, un apôtre éprouvé et approuvé, missionnaire pendant de nombreuses années en Australie, me dit : « Pasteur Donato, je n’ai pas besoin de prédicateurs. J’en ai autant que je veux. Mon église a besoin de guérison ». Bien qu’il fût à la retraite, il avait accepté de reprendre une église qui était passée par beaucoup de difficultés, et son mandat était de la remettre sur pied.

Il me dit que beaucoup de gens dans cette église étaient malades et fatigués, et qu’ils avaient besoin d’être touchés par le Seigneur. Après avoir annoncé la Parole de Dieu avec simplicité, j’ai commencé à prier pour ces précieuses personnes.

Une dame et son mari s’approchent de moi avec un petit garçon. Huit ans au plus. Ils me disent qu’il n’a jamais couru de sa vie en raison d’une malformation musculaire, qui faisait que la partie droite de tout son corps était plus faible que la partie gauche. Il arrivait à marcher correctement, mais à chaque fois qu’il voulait courir, son corps s’entrelaçait, et il tombait.

Je lui demande si je peux prier pour lui. Il relève les épaules, comme pour dire : « On a prié tant de fois pour moi, je ne vois pas ce qui va faire la différence maintenant ». Mon cœur avait complètement fondu en le voyant ainsi. Sa mère l’encourage à accepter, ce qu’il fit.

Poussé par un élan de compassion, je le serrai contre mon corps, mes bras autour du sien, et je me mis à prier, doucement, avec autant de précautions que possible. Le point important, lorsque l’on prie pour les malades, est de les mettre à l’aise, de s’assurer qu’ils comprennent qu’ils sont aimés de Dieu, et que notre seul objectif est de leur manifester cet amour en leur apportant la guérison. Au bout de quelques minutes, toute ma compassion était épuisée… J’avais tout donné. Et rien ne se passait pour cet enfant.

Avec l’enfant toujours dans mes bras, j’attendais le Seigneur. Tout à coup, une nouvelle compassion envahit mon cœur. Celle-ci ne venait pas de mon cœur, mais de mon esprit. C’était une compassion surnaturelle, venant tout droit du trône de Dieu. Alors que je continuais à le serrer fort, contre mon corps, je ressentis l’onction de Dieu se transférer sur le corps de cet enfant. Ce jour-là, je pense avoir compris, ce que Jésus ressentait lorsque la Bible dit qu’il était ému de compassion. Vos sens ne sont pas touchés. Ce n’est pas quelque chose de naturel. C’est absolument divin. Dieu manifeste sa compassion à travers son collaborateur. C’est ce qu’il fit. Au bout de quelques minutes, j’arrête de prier. Je libère l’enfant et lui demande s’il est d’accord de courir.

Il me regarde avec perplexité. Il lève à nouveau les épaules. Par cela, il voulait communiquer qu’il n’a rien ressenti. Comment peut-il courir s’il est toujours affecté par cette maladie ? Mais, la foi n’a rien à avoir avec ce que l’on ressent ou pas. La foi, c’est croire que – en dépit de ce que l’on voit ou ressent – le Seigneur a agi ! Sa mère lui parle et lui demande de courir pour elle. Il accepte, non sans réticence.

À peine fit-il trois pas en courant, que sa mère et son père se mirent à pleurer. Lorsqu’il eut atteint le fond latéral de l’église, et se retourna pour continuer à courir, toute l’église fut en larmes. Le Seigneur avait agi de manière considérable en guérissant cet enfant qui n’avait jamais couru.

L’atmosphère était explosive. Cette guérison avait soulevé une formidable attente de la main guérissante de Dieu. Oh, comme Il se mit à agir. De nombreuses guérisons se manifestaient dans la foule. La joie et les larmes remplissaient les visages des membres de cette église. Le Seigneur les avait visités. Pendant que je priais pour les autres – cela faisait déjà 1h30 que je priais – la mère s’approcha de moi et me dit : « Cela fait déjà plus d’une heure qu’il joue en courant avec les autres enfants sur la prairie de l’église. Il est si heureux. Merci Seigneur pour ce qu’Il a fait ! »